Le groupe Corlet, imprimeur historique à Condé-en-Normandie (Calvados), a dû licencier 25 salariés et se séparer de son bâtiment Corlet numérique cette année. C’est un autre imprimeur condéen historique qui le récupère pour 1 million d’euros : le groupe Tonnellier.
Après l’annonce au mois d’avril 2025 de la suppression de 25 emplois à Corlet Imprimeur, le groupe a dû se séparer de son bâtiment dédié à sa branche numérique, dans la zone d’activités Charles-Tellier, à Condé-en-Normandie. Jeudi 25 septembre 2025, au cours de son conseil communautaire, l’Intercom de la Vire au Noireau (IVN) a annoncé sa cession à un autre imprimeur condéen, le groupe Tonnellier.
Une baisse d’activité trop importante pour Corlet
Le bâtiment de 4 255 m² a été construit dans les années 2008 sur un terrain de 28 000 m². Le but était d’accompagner l’activité numérique de Corlet, alors en plein essor. Propriété de l’ex-communauté de communes du Pays de Condé et de la Druance, il est ensuite passé sous le giron de l’IVN à sa création, en 2017. Le groupe l’occupait jusqu’alors à travers un bail commercial courant jusqu’en 2031.
Or, les difficultés économiques rencontrées par l’imprimeur condéen face à la baisse d’activité l’ont poussé à demander la résiliation de ce bail par anticipation. Ce qui était source d’inquiétude pour l’IVN, craignant de devoir entretenir cet immense bâtiment.
Le groupe Tonnellier en plein développement
La collectivité n’a donc pas tardé à se rapprocher du groupe Tonnellier. L’entreprise familiale, vieille de plus cent ans, est spécialisée dans l’impression et le pliage de notices et livrets pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Elle-même implantée sur le parc d’activité Charles-Tellier, « l’entreprise souhaitait accroître son parc immobilier pour rationaliser sa production et anticiper ses développements futurs », expliquait jeudi Jean Turmel, vice-président chargé du développement économique du pôle de Condé-en-Normandie.
Un « terrain d’entente » a donc été trouvé entre l’Intercom et l’imprimeur pour 1 080 000 € hors taxes. « C’est une bonne opération, parce que la suite était douteuse, ajoute Jean Turmel. Corlet numérique partant, on avait ce bâtiment sur les bras, il fallait un acquéreur. Là, il n’y aura pas de trou. C’est une entreprise qu’on connaît bien et qui est dans un bon développement. »
Pascal Lenoir
