Les présidents de quatre groupements de titres de presse alertent sur un article du projet de loi de simplification de la vie économique qui pourrait déstabiliser leurs entreprises.
Une simplification qui complique les choses ? C’est la réaction de quatre présidents de groupements de titres de presse au projet de loi de simplification de la vie économique. Dans une lettre ouverte, dont nous publions l’intégralité sur notre site Internet, les présidents du syndicat de la presse quotidienne régionale, de l’Alliance, du GIE Publications de marchés et de la presse hebdomadaire, dénoncent le risque que fait peser l’article 4 sur leurs entreprises.
Cet article renforce le recours à la plateforme dématéralisée « Place » pour la publication des appels d’offres publics. « Un quasi-monopole de l’État sur les offres concernées », réagissent les groupements, opérateurs historiques du marché, qui menace la diversité des offres et l’économie décentralisée, favorable aux entreprises locales et aux collectivités territoriales.
Un impact sur l’emploi et le lien local
Pour la presse régionale, éditrice de France Marché, le premier portail numérique de France (plus de 300 000 avis de marchés par an, consultables gratuitement par les entreprises), cette décision pourrait entraîner la suppression de plus de 3 000 emplois directs, de 7 000 emplois indirects, et menacer directement le financement de l’information.
Pourquoi démanteler un écosystème efficace, fondé sur la proximité entre opérateurs privés, acheteurs publics et entreprises, et tout miser sur une solution centralisée, déconnectée des réalités locales et sans garantie de simplification ? interroge les groupements de presse qui demandent la suppression de cette disposition du projet de loi.