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Milee (ex-Adrexo) n’obtient pas l’homologation de son plan de financement

Le plan de financement présenté par la direction du distributeur de prospectus Milee (ex-Adrexo) n’a pas obtenu l’homologation du tribunal de commerce de Marseille mercredi, selon les dirigeants du groupe, qui en ont informé leurs salariés dans un message dont l’AFP a obtenu copie.

« Il y a quelques mois, nous avons engagé un plan de financement visant à accompagner le développement de Milee, 150EUR et Hopps (fonctions support) », lequel « a été présenté au tribunal de commerce de Marseille en octobre », rappellent dans ce courriel Eric Paumier et Frédéric Pons, les dirigeants du groupe Hopps, créé en 2017 et basé à Aix-en-Provence, auquel appartient Milee.

« Le tribunal, qui a rendu sa décision hier (mercredi) soir, nous a informés de la non-homologation de ce plan de financement. Cette décision remet donc en cause le plan de financement tel qu’il avait été proposé dans sa forme initiale », ajoutent-ils à l’attention de leurs salariés.

Ce plan de financement comprenait notamment le recours à une aide du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), qui devait être de 30 à 40 millions d’euros.

La décision du tribunal pourrait conduire l’entreprise, qui avait déjà rencontré des difficultés pour verser les salaires en octobre, à se placer en cessation de paiement à la fin du mois.

Sollicitée par l’AFP, la direction de Milee a indiqué dans un communiqué que malgré cette décision, « plusieurs scénarios de financement sont actuellement étudiés » par ses soins, « avec l’ensemble de ses partenaires externes, afin d’identifier les meilleures solutions financières pour poursuivre le développement de Milee et 150EUR ».

« A ce stade, et pour des raisons de confidentialité, la direction n’est pas en mesure de commenter les différentes options envisagées », poursuit-elle.

« Nous devons depuis plusieurs années maintenant absorber le déclin du marché de l’imprimé publicitaire classique, qui pèse fortement sur notre activité économique globale », ont expliqué MM. Paumier et Pons dans leur message aux salariés, assurant « mettre tout en oeuvre pour faire perdurer (l’)activité ».

Milee, qui compte environ 10.000 salariés, dont 1.000 emplois à temps plein, connaît des difficultés économiques depuis plusieurs années, sur fond de désaffection croissante pour la livraison d’imprimés publicitaires, longtemps son coeur de métier.

Son ancien nom Adrexo avait été largement entaché par de vastes dysfonctionnements dans l’acheminement de plis électoraux lors des élections départementales et régionales en juin 2021. L’Etat avait résilié quelques mois plus tard le marché initialement prévu pour quatre ans.

Milee avait infructueusement tenté d’introduire en Bourse sa filiale Colis Privé mi-2021, avant de la vendre courant 2022 à l’armateur CMA CGM, également basé dans les Bouches-du-Rhône.

L’entreprise a en outre récemment lancé un site, nommé 150EUR, censé fournir aux Français un meilleur « accès à toutes les promotions proches » de chez eux.

 

Lire : Notre Temps du 9 novembre

 

Jean-Philippe Behr

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