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Presse : la vérité sur la décomposition de Presstalis

Après plusieurs plans sociaux, les comptes du distributeur de presse restent dans le rouge. Et la dernière tentative de sauvetage risque de souffrir du confinement.

 

Le dernier plan d’économies drastiques du distributeur de presse reposait sur 230 licenciements et un prêt de 90 millions d’euros… dont la première échéance n’a toujours pas été remboursée.

 

Un peu de répit pour Presstalis : le redressement judiciaire du distributeur de presse, qui devait avoir lieu fin mars, a été repoussé d’un mois en raison du confinement, en même temps que la procédure de cessation de paiement. Le 5 avril, le Comité interministériel de restruc­turation industrielle (Ciri) a même accepté que l’Etat apporte les fonds nécessaires afin de prendre le temps d’arbitrer entre deux plans de reprise. Après des semaines de réunions, la coopérative des éditeurs de presse magazine (73% des actionnaires) et celle des quotidiens (27%) n’ont pas réussi à s’entendre et proposent chacun leur solution. Le « plan bleuet » mise sur une coopérative regroupant les quotidiens, Lagardère et Bayard, plus de 700 suppressions de postes et le départ d’une grande partie des magazines vers les Messageries lyonnaises de presse (MLP). Celui des magazines reprendrait l’intégralité des périodiques et basculerait la distribution dans des Scop, tout en atteignant 6,6 millions d’euros d’Ebitda.

 

Pourtant, il y a une dizaine de jours, les différentes parties semblaient encore convaincues de l’urgence d’une entente, car la crise sanitaire aggrave celle de la diffusion de la presse. « Pour une presse déjà très affaiblie, ce Covid-19, c’est la double peine », a expliqué Eric Fottorino, directeur d’un petit groupe comprenant Le 1 Hebdo et les trimestriels America et Zadig : seulement 60% des kiosques parisiens sont ouverts, les Relay sont fermés, et, si 90% de ces points de vente sont ouverts dans le reste du pays, les exemplaires sont régulièrement acheminés en retard. La Poste a enfoncé le clou en décidant de ne plus distribuer le courrier que trois jours par semaine depuis le 30 mars. Menaçant fortement l’équilibre financier des quotidiens.

Déséquilibre structurel

 

Ces pertes vont s’ajouter à la créance de 120 millions d’euros que Presstalis ne pourra pas verser aux différents éditeurs,

 

Lire la suite : Challenges du 12 avril

 

Jean-Philippe Behr

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