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Seule une infime partie des récits médiévaux a survécu

Selon un modèle statistique utilisé en écologie pour compter les espèces, 90 % des manuscrits du Moyen Âge auraient disparu.

La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde a traversé les siècles. Mais combien de récits comme celui-ci sont tombés dans l’oubli? Selon une étude publiée récemment dans la revue Science, 90 % des manuscrits médiévaux européens auraient disparu.«La fiction narrative était un pilier de la culture médiévale (entre 600 et 1450 ap. J.-C.)», écrivent ces chercheurs internationaux. Avant l’essor de l’imprimerie, les histoires étaient transmises à l’oral pour le plus grand nombre et copiées à la main sur des parchemins. Mais la plupart ont depuis été déchirés, rongés par les insectes, brûlés dans des incendies de bibliothèques, voire recyclés pour relier d’autres ouvrages… ou emballer de la viande. Les auteurs citent même les restes d’un roman d’amour médiéval utilisés pour renforcer la coiffe d’un évêque. «Au fil du temps, la langue et la manière d’écrire évoluaient et il semblait donc assez naturel de recycler ces vieux manuscrits que l’on ne savait plus trop déchiffrer», analyse Matthew Driscoll, professeur de philologie du vieux norrois (une langue scandinave) à l’Institut Arnamagnæan de Copenhague…

Lire la suite : Le Figaro du 12/3/22 page 16

Pascal Lenoir

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