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“Si tout le monde se reporte sur Amazon, ce sera la merde pour nous, libraires”

Avec la fermeture des librairies, ce sont 24,5 % des ventes au détail, réalisées par les établissements de premier niveau qui sont en péril. Pour les groupes éditoriaux, plus largement, ce sont 3,63 milliards € réalisés par les libraires qui sont en jeu. Mais déjà, les premières mesures approchent.

Contactée par ActuaLitté, Michèle Benbunan, directrice générale d’Editis, indique que le télétravail sera de mise pour tous les collaborateurs possibles. « Dans les entrepôts, nous allons prendre les précautions nécessaires pour que les gens ne se rencontrent pas. Et bien entendu, supprimer le restaurant d’entreprise, fournir masques, gel et gants aux personnels. »

La question se posera pour les postes qui ne sont pas en mesure de basculer en télétravail — comme certains services supports, type comptabilité.

Et d’ajouter : « De toute manière, les nouveautés seront suspendues à partir du 26 mars. » Comme d’autres, elle déplore la fermeture des librairies. « Dans une pareille période, il serait plutôt de salubrité publique qu’elles restent ouvertes. Ou du moins que l’on puisse accéder aux livres : nous avons besoin d’histoires actuellement. »

Ancienne présidente de Presstalis, elle relève que la presse reste exempte des mesures restrictives — une solution qui a d’ailleurs permis à la librairie Le Hall du livre à Nancy de prolonger l’activité de ventes de livres, avec les commandes en ligne.

« Notre problématique première va être le soutien aux librairies, et les solutions qui vont pouvoir être mises en œuvre. Si les mesures de confinement se généralisent, et c’est ce que tout le monde imagine, alors tout le commerce du livre va en souffrir », conclut-elle…

Lire la suite : Actualitté du 16/3/20

Pascal Lenoir

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