La menace de la désinformation sur les élections ou la bataille entre X et Threads vont aussi agiter l’industrie.
Les programmes télé vont-ils être perturbés par les grèves des techniciens qui se multiplient sur les plateaux des séries françaises et des émissions de divertissement? Cette question est l’un des grands dossiers qui ne manqueront pas d’animer l’industrie des médias en 2024. De la désinformation électorale au respect du droit d’auteur, les conséquences de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) seront aussi une thématique majeure. Édition, télévision, réseaux sociaux, streaming… Tour d’horizon non exhaustif de l’année média qui s’ouvre.
TF1 lance l’offensive sur le streaming gratuit
Ce lundi, la filiale du groupe Bouygues va mettre sur orbite sa nouvelle plateforme TF1+. Avec 15.000 heures de programmes, elle proposera une offre équivalente aux catalogues de Disney+ ou d’Amazon Prime Video, mais en 100 % gratuit. Les téléspectateurs auront accès à 200 films familiaux et autant de téléfilms, pas moins de 200 séries en intégralité auxquels s’ajoutent 80 grandes marques de divertissement («The Voice», la«Star Ac’», «Koh-Lanta») ainsi qu’une cinquantaine de marques jeunesse emblématique (La Pat’Patrouille, Miraculous ou Naruto). TF1+, dont le modèle économique repose sur la publicité, ambitionne de devenir «la première plateforme de streaming gratuit en France». Le groupe présidé par Rodolphe Belmer estime que le marché de la pub vidéo digitale est une opportunité à saisir. En 2023, il pesait environ 1,9 milliard d’euros et il devrait franchir les 4 milliards d’euros d’ici à 2027, dont 2,4 milliards pour les formats longs. TF1 compte bien croquer à pleines dents dans ce nouveau gâteau publicitaire…
Pascal Lenoir
