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Tourisme : les guides en papier séduisent toujours

Malgré la concurrence d’Internet, les guides touristiques « papier » ne sont pas morts ! Illustration à Auxerre,où les clients et les vendeurs sont unanimes : acheter un guide de voyage, c’est partir un peu avant l’heure.

 

Avant les vacances ou les week-ends, nous sommes encore nombreux à acheter un bon vieux guide en papier, avec des cartes, des photos, des bonnes adresses… N’en déplaise aux amateurs du web et aux fans des réseaux sociaux, les versions physiques des Guides du Routards, des Guides verts et autres guides Lonely Planet ou encyclopédies du voyage Gallimard continuent de séduire les Français.

Préparer le voyage et visualiser les déplacements

 

C’est un secteur de l’édition qui vit plutôt bien avec 7 millions et demi d’exemplaires vendus l’an dernier et près de 2 000 nouveautés et nouvelles éditions. « Les guides se vendent bien tout au long de l’année. En fin d’année, on vend les destinations lointaines, le soleil, la Thaïlande, les Seychelles. En février mars, on vend plutôt les destinations européennes. Et actuellement, les destinations les plus proches de nous, la France et l’Europe du sud », explique Emmanuelle Lamarche de chez Cultura à Auxerre. « Il y a aussi les cartes qui marchent bien. Malgré la concurrence des plans sur Internet, les gens achètent toujours des cartes et des plans, pour préparer, pour visualiser tout ce qu’il y a à voir. »

 

La libraire constate que les clients de tous les âges restent attachés au guide sous la forme papier, mais elle notre que les références choisies varient en fonction des générations : « Selon l’âge, on n’achète pas les mêmes guides. A partir de 40 ans, disons, on va préférer le Michelin. A 20 ans, on préfère souvent des guides comme le Routard ou le Lonely planet, qui donne des bons plans bons marchés, conclut la responsable du rayon voyage.

Une sécurité en cas d’absence d’Internet

 

Et dans les rayons de la grande surface culturelle auxerroise, les clients aiment visiblement flâner au rayon « guide de voyage ». Jean-Jacques et Bernadette feuillettent justement un « Lonely Planet » consacré à Prague. Pour eux, choisir un guide, c’est systématique, c’est un petit rituel agréable avant le départ. » Parce qu’on aime bien le papier, déjà. En plus ça permet de voyager avant, de s’organiser et de continuer à voyager après en les relisant », explique Jean-Jacques. « Ah oui, on les garde, on les annote et on s’en sert pour repérer nos photos, après. En plus, il y a des endroits où Internet ne passe pas ! Même en France ! Quand vous allez dans la Creuse… c’est une zone blanche… donc c’est bien d’avoir un guide papier ».

 

C’est aussi le credo de ces deux copines qui ont le nez sur les cartes routières avant de partir en Normandie : « Ah mais moi, j’ai une panne d’internet chez moi depuis le début de l’après-midi. Au moins, avec la carte en papier, on n’a pas de mauvaise surprise !« .

 

Ces derniers temps, les éditeurs ont sorti des titres assez ciblés pour les touristes à vélo, les visites de capitales avec des petits enfants et même des guides pour voyager « bio ». « Ce sont des niches », remarque Emmanuelle Lamarche, la libraire, qui nous livre son coup de cœur personnel : « ça s’appelle les fantrippers. C’est un guide qui existe pour Paris, Londres et New York. Il répertorie des adresses dont on parle dans les séries, dans les films, dans les chansons et dans les livres. Par exemple à Londres, si vous voulez savoir ou est la fameuse porte bleue de l’appartement de Hugh Grant dans coup de foudre à Notting Hill, eh bien vous avez l’adresse ! »

Le Routard largement en tête des ventes

 

Selon le classement 2018 de Livres Hebdo, c’est le guide rouge Michelin qui arrive en tête des ventes, suivi de 7 éditions différentes du guide du routard, notamment le Portugal, la Corse, Lisbonne et New York.

 

Les prix des guides touristiques vont de 8 à 15 euros environ selon les titres.

 

Lire : France Bleu Yonne du 15 juin

 

Jean-Philippe Behr

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