L’association Les Relocalisateurs dévoile une étude sur le lien entre participation électorale et consommation de médias de proximité. Elle alerte sur le recul de leurs ressources publicitaires, qui les met en danger.
Les « déserts médiatiques » observés aux États-Unis sont-ils en voie de gagner la France ? Quels seraient alors les effets de ce recul sur la participation électorale et l’engagement démocratique ? Ces questions brûlantes d’actualité, à quelques mois des municipales et deux ans de la présidentielle, sont au cœur de la dernière étude des Relocalisateurs, une association qui promeut la « relocalisation » des investisseurs publicitaires en faveur des médias.
À première vue, le constat dressé par ce vaste sondage, mené sur plus de 10 000 Français avec la fondation Jean-Jaurès, ShoWhere et Kantar, est plutôt rassurant. Les sondés ne se ruent pas massivement sur internet et les réseaux sociaux pour s’informer : 86 % d’entre eux continuent de privilégier les médias dits traditionnels. Et plus de la moitié d’entre eux consomment au moins un média local. Si la télévision est la plus fédératrice (78 %), c’est la presse qui enregistre la plus forte proportion d’audience régulière avec un tiers des répondants qui la lit avec assiduité…
Pascal Lenoir
