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Au Japon, le manga connait une seconde année de grâce

Cases et phylactères avaient le vent en poupe l’an passé à en lire sommairement les bilans de ventes. Pour le Japon, 2021 marque la seconde année consécutive de record de vente pour le secteur manga. En cause, si besoin est de le rappeler, les confinements, l’achat d’œuvres en numérique sur mobile, et autres joyeusetés contraignantes de la pandémie Covid.

En France, les résultats économiques ont émoustillé tout le secteur : les données GfK indiquaient une croissance de 50 % en valeur pour le marché du 9e art, à 890 millions €. Avec ce chiffre : 7 Français sur 10 ont acheté une bande dessinée en 2021. Si derrière l’exaltation comptable, se cache une plus dure réalité économique pour les auteurs, ces données n’en faisaient pas part.

Pour autant, le marché s’est concentré sur des best-sellers comme il en a pris la fâcheuse habitude, et la multiplicité des sorties provoque un morcellement du gâteau pour les créateurs qui restent. Pas si rose, donc, loin de là.

Et de deux !

Dans l’Archipel, les mêmes causes épidémiques auront provoqué les mêmes conséquences, mais avec un emballement moindre de la machine. La croissance du secteur manga et magazines imprimés et versions numériques 2021 est de 10,3 %, à 675,9 milliards ¥. Le manga dépasse 40,4 % de parts de marché, souligne l’association des éditeurs du Japon.

Une puissance économique de 4,94 milliards €, donc, qui suit la même tendance que 2020 — le monde du livre enregistrait pour la première fois plus de 600 milliards ¥ de chiffre d’affaires. En 2020, Demon Slayer fut l’un des extrêmes moteurs de cette dynamique, sans indique pour autant les données précises. Sur 2021, Jujutsu Kaisen et Tokyo Revengers occupent les premières places, ainsi que d’autres, spécifiquement conçues pour des applications et sites web, note Nippon…

Lire la suite : Actualitté du 18/4/22

Pascal Lenoir

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