Invité de France Inter, Bruno Le Maire l’assurait : « Il ne doit pas y avoir de licenciements : nous avons prévu des mesures de chômage partiel massives qui vont coûter environ 8 milliards d’euros sur deux mois. Ils doivent permettre aux salariés de vivre dans la sécurité de leur travail. »
Mais en l’état, pour les librairies indépendantes, c’est la fin automatique de l’activité. Avec pour conséquence, le repli sur Amazon, dont l’activité augmente massivement — avec des risques sanitaires dénoncés par les salariés. Une concurrence déloyale, estiment les premiers, doubles victimes du coronavirus.
Le Syndicat de la librairie française saluait d’ailleurs le civisme de la profession, qui a « suspendu tout service de retrait et de livraison et renoncé à une ouverture lorsque la vente d’autres produits comme la presse les y autorisait ».
Comportement inacceptable
C’est que les librairies, dès l’annonce de la fermeture des établissements non indispensables, ont compté parmi les concernés. Le livre, non indispensable ? Bruno Le Maire, interrogé ce matin, pointe le cas d’Amazon, pour qui une journée non travaillée sera non payée. « Ces pressions sont inacceptables et nous le ferons savoir à Amazon.»