À tout instant, le gestionnaire du réseau de transport (RTE) veille à l’équilibre entre la consommation, la production, les imports et les exports d’électricité. Un exercice indispensable au bon fonctionnement du système.
Lundi, l’Espagne a subi une « perte de production de 15 GW » (l’équivalent de la production de quinze de nos réacteurs nucléaires) sans que la cause soit encore connue. Dans le même temps, la péninsule ibérique s’est déconnectée du réseau européen. Or, pour que le système fonctionne, il faut que la production soit strictement égale à la consommation. Un véritable numéro d’équilibriste que le gestionnaire du réseau de transport (RTE en France, Red en Espagne…) doit accomplir à chaque instant. Autant dire qu’avec 15 GW de moins, pour une capacité installée de 126 GW, le compte n’y était plus. La France est-elle mieux armée pour résister à une telle panne?
L’ampleur de l’incident survenu lundi dans la péninsule ibérique a de quoi faire chuter toute une organisation, qui repose sur un processus complexe de prévisions et d’observations en temps réel. Pour RTE, la gestion d’une journée commence la veille ! « Le premier exercice est celui de la prévision à J-1, et de la vérification des conditions de fonctionnement du système électrique », explique Jean-Paul Roubin, directeur exécutif chargé du périmètre clients et opération du système électrique chez RTE…






































