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Droit voisin : le SEPM et le Geste réagissent à la décision de Google

La décision unilatérale de Google, le 25 septembre dernier, de ne plus rémunérer en France les éditeurs de presse pour l’utilisation d’extraits de leurs contenus, ne les reprenant plus, même, sans leur accord, a fait réagir vendredi. Dans deux communiqué distincts, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) et le Geste, ont ainsi fait part de leur mécontentement. Pour le premier, qui se dit « extrêmement choqués », Google « tente d’éviter une mise en œuvre effective du droit voisin ». Une situation « intolérable », pour le SEPM, qui vise « à faire renoncer les éditeurs à leur droit et va à l’encontre du texte de la loi qui met en place une juste répartition de la valeur issue des contenus produits par les éditeurs », plaide-t-il. Il appelle ainsi l’ensemble de la presse française et européenne, toutes familles de presse confondues, « à se montrer solidaire pour travailler de concert au respect et à l’application du droit voisin ».

 

Le Geste, association qui fédère les principaux professionnels éditeurs en ligne, « déplore » quant à lui l’absence de discussion avec Google. Elle dit s’associer aux « contestations » et appelle de ses vœux la préservation d’un « équilibre de l’économie numérique » afin de s’assurer que l’échange de valeur soit « préservé ». Un équilibre qui passera, selon le Geste, « par des accords clairs et proportionnés entre les acteurs du marché ». L’association se dit ainsi prête à s’associer « activement à toute initiative commune visant à assurer une mise en œuvre de la loi rapide, efficace ».

 

Selon le nouveau système que Google souhaite mettre en place le mois prochain, les éditeurs de presse basés en Europe devront désormais décider individuellement si, en France, des extraits de leurs infos (textes, vidéos…), ou « snippets », et autres images miniatures (appelées aussi vignettes ou « thumbnails ») continueront d’apparaître à côté des liens renvoyant vers leurs sites. Et ce, tant dans les résultats du moteur de recherche que dans Google Actualités. Pour les éditeurs qui accepteront, ces extraits s’afficheront sans qu’ils soient rémunérés. S’ils le refusent, ces extraits et mini-images ne s’afficheront plus dans les résultats du moteur de recherche, qui n’incluront dans ce cas qu’un titre et un lien « sec » vers les infos des éditeurs. Mais les actualités de ces médias continueront tout de même à être référencées, avait assur » Google, même si ces éditeurs de presse risquent de voir le trafic vers leurs sites diminuer.

 

Lire : CBNews du 29 septembre

 

Jean-Philippe Behr

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