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En 10 ans, 4,7 milliards $ d’aides publiques pour Amazon

Le mastodonte dont la capitalisation boursière se chiffre à 1500 milliards $ est connu pour ses habiles optimisations fiscales en tous genres. Extrêmement agressif dans sa politique tarifaire, oppressante pour les fournisseurs, douce pour le consommateur, il aime aussi profiter de l’argent du contribuable. Au cours des dix dernières années, il aurait bénéficié de 4,7 milliards $, à travers le monde, d’aides au développement. Des subventions publiques.

La fédération syndicale UNI Global Union et l’ONG Good Jobs First, deux structures américaines, publient un rapport déconcertant. Des documents publics analysés, émanant de tous les États du globe, associés à des rapports d’investisseurs et de déclarations de l’entreprise, montrent « l’insatiable appétit d’Amazon pour les subventions publiques ». Que l’on parle d’allégements fiscaux pour l’ouverture de centre de données, d’entrepôts ou de bureaux, les États financent tous la croissance d’Amazon.

Avec une conclusion des auteurs du rapport qui glace : « En raison de mauvaises pratiques sur l’information, dans la plupart des pays, les coûts de ces transactions sont dissimulés : le total est sans aucun doute nettement plus élevé. »

Partout dans le monde

L’immense majorité de ces aides provient des États-Unis : 4,1 milliards $, sous la forme d’allégements fiscaux. Mais les aides perçues par-delà les frontières ne manquent pas non plus. En Allemagne, 15,6 millions $ pour un entrepôt à Leipzig. 10,44 millions $ en Écosse. Dans les Asturies en Espagne, 5,1 millions $ ou encore, près de Lyon, un entrepôt qui aura bénéficié de 1,3 million $ de soutien (en 2012).

La liste donne le tournis : 262 millions $ pour un centre de données d’Amazon Web Services à Montréal, 180 millions $ de plus à Sao Paulo, pour un même outil.

Or, les 600 millions identifiés ne représenteraient que la pointe de l’iceberg. Les auteurs du rapport ont identifié 407 autres installations, à travers 13 pays, où s’accumulent « des preuves ou des raisons de croire qu’Amazon a reçu des fonds publics pour ses projets ». En l’absence de données transparentes — dissimulées par des législations complaisantes ou des pratiques peu enclines à la divulgation de ces informations — le travail d’enquête est rendu complexe…

Lire la suite : Actualitté du 19/2/22

Pascal Lenoir

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