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France Loisirs trouve un repreneur, mais va perdre 81% de ses employés

Seuls 138 postes seront préservés par Financière Trésor du patrimoine sur les 737 que comptait le groupe en France. Quatorze boutiques seront conservées sur les 122 actuelles.

Le tribunal de commerce de Paris a choisi, lundi 13 décembre, parmi les deux offres de reprise du groupe France Loisirs, celle soutenue par la société par actions simplifiée Financière Trésor du patrimoine. Le club de livres est plombé par un déficit de 14 millions d’euros, accumulé rien qu’entre janvier et fin octobre, après une perte de 7,7 millions en 2020. France Loisirs, qui comprend un centre de logistique, un centre d’appels, de l’impression à la demande et des activités informatiques, avait été placé en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité, le 25 octobre.

Selon les dix jugements du tribunal, qui ne se prononce pas sur les filiales étrangères, le plan de reprise de Financière Trésor du patrimoine ne conservera au total dans le groupe que 138 postes sur 737. Rien que pour le club de livres, seuls quarante-quatre emplois en CDI sur 484 seront sauvés et trois apprentis sur les trente-deux du club conserveront leurs postes. Quatorze boutiques sur les 122 actuelles seront préservées. Ce repreneur, qui débourse 2,8 millions d’euros pour acquérir toutes les filiales a été préféré à l’offre rivale du groupe de presse Reworld Media, qui ne proposait pas d’offre globale. Même si les sites du Nord de la France conservent 91 emplois sur 221, le groupe n’est donc pas liquidé, mais considérablement amputé.

Le comité social et économique du club de livres juge l’offre « décevante » et ne comprend pas comment un projet peut être mis en œuvre avec un « nombre si faible de salariés ». Les représentants des salariés ont pourtant soutenu, par dépit, l’offre « la moins mauvaise », celle de Reworld restant « insuffisamment aboutie », selon les administrateurs judiciaires.

« Il est triste qu’une centaine de boutiques ne soient pas reprises, mais cette activité trop lourde n’est plus rentable  depuis très longtemps» assure le président de Financière du Patrimoine, Derek Rémy Smith qui souligne conserver les 23 boutiques affiliées existantes.

 

Lire la suite : Le Monde du 14 décembre

 

Jean-Philippe Behr

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