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La Côte d’Ivoire face au défi du reboisement

Après avoir perdu 80 % de son couvert forestier depuis le début du XXe siècle, le pays mise sur de nouvelles pratiques agricoles pour inverser la tendance. Mais les derniers hectares de forêts primaires restent menacés.

Les branches d’un néré solitaire s’étirent au-dessus du champ de cacao. L’arbre tropical, dont l’écorce est utilisée en décoction dans la médecine traditionnelle, a été miraculeusement préservé lorsque la culture des fèves a remplacé la forêt primaire il y a vingt ans. Mais depuis peu, de nouvelles espèces se hissent, comme lui, parmi les cacaoyers. Un colatier qui donne des fruits prisés dans les dîners de mariage, un avocatier, un bété, dont le bois fera un jour de bons meubles, et d’autres. «Quand ils seront plus grands, ces arbres créeront de l’ombrage au cacao et retiendront les sols pendant la pluie», espère Mamadou Zela, le propriétaire du champ de deux hectares, situé dans la région rurale de La Mé dans le sud de la Côte d’Ivoire.

Depuis qu’il a repris l’exploitation à la mort de son père, celle-ci produit de moins en moins de cacao. «Il y a cinq ans on récoltait encore deux tonnes et demie de fèves, se rappelle-t-il. Puis le rendement est tombé à une tonne et demie. J’ai très peur pour l’avenir». Ce père de famille, qui partage le fruit des récoltes avec ses deux frères, n’a pas les moyens d’acheter des engrais de synthèse pour relancer ses cacaoyers fatigués. Il compte donc sur l’agroforesterie, la «nouvelle méthode» promue par le patron de la coopérative et par les agents du service des Eaux et Forêts…

Lire la suite : Le Figaro du 10/11/21 page 18

Pascal Lenoir

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