« Nous ferons sans. Sans cette entreprise prédatrice », entame le courrier au barbu tout de rouge et de blanc vêtu. Mais que l’on ne s’y trompe pas un instant : la missive est vindicative au possible, énumérant tous les travers associés à Amazon.
Que l’on parle de la destruction d’emplois, des espaces monstrueux qu’occupent ses entrepôts, des aides publiques dont la société bénéficie ou encore de sa légendaire optimisation fiscale… rien, ou si peu n’est oublié. Ne manquerait que le format propriétaire de son lecteur ebook pour couronner l’ensemble.
Aussi, les signataires affirment qu’ils feront « [s]ans cette entreprise qui dit aider les petites entreprises françaises à vendre plus, quand elle applique une commission de 15 % sur chaque vente et que les entreprises françaises ne représentent que 4,7 % des 210 000 vendeurs enregistrés sur Amazon.fr ».
Le message a une portée peut-être plus retentissante, mais non moins ancrée, que celui affirmé par une cinquantaine de maisons d’édition récemment. Ces dernières appelaient, tout simplement, à « boycotter et saboter » le monopole d’Amazon. Un texte qui invitait également les acteurs du livre à ne plus commercialiser leurs ouvrages sur la plateforme…