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La spectaculaire baisse du prix du gaz, sans doute pas durable

Le redoux en Europe et des livraisons américaines ont provoqué une forte chute après un pic historique.

Le soufflé est retombé. Mais pour combien de temps? Après avoir battu un record historique la semaine dernière, le prix du gaz en Europe chutait, mercredi, pour le sixième jour d’affilée. Depuis son sommet à 183 euros le mégawattheure atteint le 21 décembre, le prix spot coté à Rotterdam a perdu 44%. Le prix du gaz qui a fortement augmenté depuis septembre, sous l’effet de la reprise de la demande mondiale et, notamment, de livraisons russes insuffisantes, a connu une nouvelle flambée la semaine dernière à la suite d’une réduction brutale des fournitures de Gazprom.

Comment expliquer la détente des cours cette semaine? D’une part, par le redoux qui n’affecte pas seulement la France mais l’ensemble de l’Europe occidentale et centrale. D’autre part, le gaz américain arrive à la rescousse. Le nombre de méthaniers en provenance d’Amérique, chargés de GNL (gaz naturel liquéfié) mettant le cap sur le Vieux Continent a augmenté d’un tiers pendant le week-end, a recensé l’agence Bloomberg. Vingt navires étaient en route lundi contre quinze avant Noël. Et quatorze autres faisaient route vers l’Europe attendant une confirmation de destination. La livraison de GNL par mer est aussi flexible que celle par gazoduc est rigide. Les navires se déroutent fréquemment en chemin lorsqu’un trader rachète une cargaison qu’il va pouvoir vendre plus cher à une autre destination. Or ces derniers jours, les clients asiatiques qui puisent dans leurs stocks sont moins attractifs que les Européens…

Lire la suite : Le Figaro du 30/12/21 page 19

Pascal Lenoir

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