Le groupe de presse annonce un résultat opérationnel en hausse de 30 % sur un an. Le pôle voyage a enregistré le meilleur résultat opérationnel de son histoire.
Des voyants au vert, tant sur les abonnés numériques que la diffusion de la chaîne télé. Mais c’est grâce à « Gala » (qui fête sa première année pleine au sein de l’entreprise) et sa trentaine de millions d’euros de chiffre d’affaires, que le groupe Figaro affiche un revenu en hausse de 24 millions d’euros, soit +4,3 % sur un an, pour atteindre les 579 millions d’euros. Le résultat opérationnel du groupe, qui est de 27 millions d’euros, est en hausse de 30 %. Après un très bon début d’année tirée par les Jeux Olympiques, les revenus publicitaires finissent finalement à l’équilibre.
La diffusion du « Figaro » a bénéficié d’une année riche en actualités, avec des élections françaises et américaines, une dissolution, et donc les JO. Le titre se paie même le luxe de voir son chiffre d’affaires lié aux ventes du journal papier augmenter, notamment sous l’effet d’une augmentation des tarifs.
Une marque numérique parmi les plus puissantes
Côté digital, les chiffres sont aussi positifs. Sur les douze mois de 2024, « Le Figaro » se place sept fois en tête des sites d’information les plus visités selon l’ACPM, devancé le reste du temps par Franceinfo. Dernier relevé en date, en janvier 2025, « Le Figaro » affiche 212 millions de visites.
Pour la première fois, le digital dépasse les 50 % du revenu total, tiré par une hausse de 8 % du nombre d’abonnés numériques. En comptant le journal papier, « Le Figaro » affiche 400.000 abonnés. Des lecteurs qui contribuent à 60 % des revenus du journal (contre la moitié l’année dernière). Le reste étant généré par la publicité.
Malgré ces bons chiffres mais face à un marché publicitaire qui se dégrade, la direction a lancé un plan de départs volontaires (retraites et congé mobilité) touchant 30 postes, ciblant en priorité les métiers de l’édition.
Parmi les autres titres du groupe, l’Internaute affiche des audiences en hausse de 15 % et Le journal des femmes reprend la tête du classement des sites féminins les plus fréquentés.
215.000 téléspectateurs pour Le Figaro TV
Bien qu’en hausse, le résultat opérationnel est grevé par le développement de la chaîne Figaro TV, lancée en 2023, dont le budget annuel est de 5 millions d’euros. Axée sur le décryptage, le débat, la vie culturelle, elle diffuse sept heures de programmes quotidiens, dont 4 entièrement produits dans les studios du « Figaro ». Début avril, elle inaugurera son premier documentaire de 52 minutes « sur l’engagement des bénévoles dans le soin et la fin de vie », a précisé le directeur du pôle News du Figaro, Bertrand Gié.
Le Figaro TV est diffusé sur la TNT d’Ile-de-France, le groupe n’ayant pas fait le choix de participer à l’appel d’offres pour obtenir une place sur le plan national, en raison des coûts de diffusion (une trentaine de millions d’euros par an) démesurés au regard du chiffre d’affaires qui vient tout juste de dépasser le million d’euros. L’équilibre est visé pour 2027.
La direction se dit satisfaite des audiences, 215.000 téléspectateurs par jour, selon l’enquête Médiamétrie pour septembre-octobre. L’un des enjeux de 2025 sera d’accélérer la diffusion de la chaîne, fait savoir Marc Feuillée, le directeur général du groupe, qui aimerait bien lui trouver une place sur la plateforme france.tv, demande restée jusqu’à présent lettre morte. En revanche, elle est diffusée sur les plateformes TF1 + et MyCanal.
Le pôle voyage au sommet
Autre priorité affichée : accélérer les contenus vidéos sur les réseaux sociaux, même si la monétisation de ces contenus reste difficile, reconnaît la direction. Là encore, « Gala » joue le rôle de locomotive, avec ses 15 millions d’abonnés sur TikTok, ce qui en fait l’un des médias les plus suivis au monde sur ce réseau social.
Enfin, c’est une activité loin de l’information qui signe un record dans les comptes 2024. Le pôle voyage (Les Maisons du Voyage et Marco Vasco) a généré un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros et le meilleur résultat opérationnel de son histoire.
Pascal Lenoir
