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Les pénuries de main-d’œuvre menacent la reprise économique

Bâtiment, industrie, services à la personne… De nombreux secteurs pâtissent aujourd’hui de tensions de recrutement, qui se sont renforcées avec la crise.

C’est la grande problématique de cette rentrée. Après plus d’un an et demi de crise, de nombreux indicateurs sur le front de l’emploi s’affichent au vert ; et pourtant, les bras manquent et les offres d’emploi des chefs d’entreprise restent sans réponse. Une situation qui pénalise grandement la reprise et qui menace la croissance.

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a récemment ciblé ce problème comme étant «le plus grand danger pour l’économie française». Déjà, en juin, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, expliquait que les difficultés pour recruter du personnel qualifié représentaient la «principale menace sur la reprise» et s’avéraient  inacceptables économiquement et socialement».

Un problème structurel

Avec quasiment 6 millions de chômeurs dans l’Hexagone et plus de 1 million d’offres d’emploi disponibles chez Pôle emploi, la pénurie de main-d’œuvre interroge…

«Avec la sortie de crise et le redémarrage de certains secteurs, il y a une sorte de goulot d’étranglement qui se produit, car de nombreuses entreprises affichent des besoins de recrutements à un même moment donné», détaille Bruno Ducoudré, économiste à l’OFCE. D’après une étude du Centre des jeunes dirigeants (CJD), 71 % des chefs d’entreprise déclarent avoir au moins un emploi vacant dans leur structure. Et 53 % d’entre eux estiment que les difficultés de recrutement qui préexistaient avant la crise se sont aggravées avec le Covid. En d’autres termes, le problème des tensions est structurel, la conjoncture aggrave les choses…

Cette situation, le secteur des services à la personne le subit particulièrement. «Le manque de main-d’œuvre dans notre secteur est latent depuis plusieurs années et la situation devient de plus en plus compliquée. On a beaucoup trop de demandes par rapport à nos capacités à trouver des professionnels et à les former», constate Julien Jourdan, directeur général de la Fédésap, la fédération du secteur. Et la situation ne devrait pas s’arranger. L’activité du service à la personne devrait croître très fortement du fait du doublement du nombre de personnes en perte d’autonomie d’ici 2030.

Lire la suite : Le Figaro pages 22 et 23

Pascal Lenoir

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