CCFI

L’intelligence artificielle, un défi pour la profession de journaliste

Ces révolutions technologiques posent des questions sur la façon dont les citoyens choisiront de s’informer. Face à l’euphorie, les médias commencent à s’armer.

«ChatGPT ? C’est la bonne excuse, vous savez, si vous souhaitez virer des journalistes!», ironise un grand patron de presse français. Dans les couloirs des rédactions à travers le monde, le sprint effréné que se livrent les géants de la tech autour de l’IA générative nourrit aujourd’hui tous les fantasmes et les craintes. Après l’avènement d’internet, ces nouvelles technologies, accessibles depuis seulement six mois au grand public, promettent de bouleverser une nouvelle fois l’industrie de l’information, en terrassant sur leur passage quelques journalistes…

«Je vous dirais vulgairement: “Oh mon dieu, que se passe-t-il?”, s’il fallait résumer la première réaction des médias que je rencontre face à l’IA générative», martèle au Figaro Charlie Beckett, à la tête du programme Journalism AI de la London School of Economics (Londres). Munich, Vienne, Washington, Rio… cela fait quatre ans que ce journaliste et professeur parcourt le monde pour découvrir la façon dont les salles de rédaction appréhendent l’IA dans leur quotidien.

Comme à chaque révolution, les professionnels les plus prudents observent avec curiosité leurs concurrents poser leurs premiers pions. C’est le patron du média en ligne BuzzFeed, Jonah Peretti, qui s’est laissé aller le premier à l’euphorie autour de ChatGPT. Dans l’espoir de faire péniblement repasser son titre au-dessus des 60 centimes au Nasdaq, il annonçait dès janvier confier la rédaction de certains articles (comme ceux dédiés aux voyages) à «Buzzy», son «IA assistant créatif»

Lire la suite : Le Figaro du 30/5/23 page 24

Pascal Lenoir

Nos partenaires

Demande d’adhésion à la CCFI

Archives

Connexion

Vous n'êtes pas connecté.

Demande d’adhésion à la CCFI