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Michel-Édouard Leclerc : « Je dois tout aux livres et à la littérature »

Figure emblématique du monde de la distribution, aujourd’hui « senior adviser » pour les centres Leclerc, Michel-Édouard Leclerc préside cette année le jury des cinquièmes Trophées de l’édition de Livres Hebdo qui auront lieu le 25 mars prochain au théâtre de l’Odéon. Il nous parle de sa relation à la culture, aux livres et à leur diffusion. Et, un peu, de son nouveau métier d’éditeur.

Livres Hebdo : Quel lecteur êtes-vous ?

Michel-Édouard Leclerc : Je lis trois heures par jour, c’est mon mode d’acquisition des savoirs. Quatre Paris-Brest par semaine, ça donne des occasions de lecture. Je ne déjeune pas, ou peu, et je lis la presse, de la BD, des polars. Mais pas seulement : la littérature m’a forgé. Et pour l’accès à la culture, je crois au livre, sous toutes ses formes ; j’ai été nourri de livres. Mes parents achetaient leurs livres à la Presse de la cité à Brest, et à Landerneau, le libraire, monsieur Lebris, était remarquable. Gosse, je lisais beaucoup, la météo bretonne y est propice… J’ai toujours beaucoup fréquenté les librairies. Comme j’adore la bande dessinée, je fréquente les librairies de BD comme Album. Je fréquente également la librairie en bas de mon bureau, L’Arbre à lettre, rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris. Mais aussi la Fnac Montparnasse ou les espaces culturels Leclerc à Concarneau ou à Quimperlé. J’achète parfois sur Amazon également, je regarde comment ça marche, je n’ai pas de tabou. J’aime la déambulation, y compris sur les sites, quand c’est bien fait – mais ça l’est rarement. Le diffuseur qui m’intéresse, c’est celui qui me surprend, qui met sur mon passage des livres inattendus, qui dit : « Regardez donc ! » J’aime discuter de la création littéraire, des auteurs, des prix, fréquenter les libraires. Ma sœur Isabelle a d’ailleurs longtemps été libraire indépendante. Sa librairie s’appelait l’Imagigraphe, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris.

Quels ont été les écrivains qui vous ont marqué ?

J’ai été marqué par Kerouac, et ensuite j’ai eu envie de devenir reporter à la lecture de Kessel ou de Robert Guillain (qui fut notamment grand reporter du Monde en Asie). Une manière un peu adolescente de ne pas assumer les voies tracées par mes parents. Je suis un peu revenu à distribution en lisant Michel Serre, André Gorz ou Michel Bosquet, qui faisait une critique du capitalisme quotidien…

Lire la suite : Livres Hebdo du 16/1/24

Pascal Lenoir

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