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Prix du papier : l’édition tremble comme une feuille

Avec l’essor des technologies de l’information, la baisse de la consommation et les perturbations liées à la crise du Covid, les acteurs du livre doivent se débrouiller pour faire face à une inflation galopante.

«Si on ne fait pas les choses correctement, on peut se planter et péricliter.» Depuis deux ans, les éditeurs marchent sur des œufs. A la tête de la production du groupe Média Participations depuis une trentaine d’années, Isabelle Polouchine gère les nouveautés et les réimpressions de grandes maisons, soit 3 800 ouvrages par an. Autant dire que son rôle de trait d’union entre l’idée artistique d’un éditeur et la technique industrielle pour en faire un objet, elle le connaît par cœur. Et qu’elle est aux premières loges pour constater que ça ne va pas fort du côté du papier.

A l’origine des tensions, une baisse de la consommation des papiers graphiques, celui qui est utilisé́ pour les livres. En treize ans, de 2007 à 2020, elle a chuté de 55 %. Paul-Antoine Lacour, le délégué général de la Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses (Copacel), nomme la responsable : les technologies de l’information, qui font de l’ombre au support papier quand elles ne prennent pas toute la place. «Les gens se sont mis à lire sur leurs smartphones et leurs ordinateurs. D’un coup, le papier a cessé d’être le seul moyen de diffusion d’images et de textes», constate-t-il. Isabelle Polouchine renchérit : «Avec l’explosion des plateformes de streaming, les gens se sont détournés de la lecture pour consommer d’autres formes de loisirs.» Mécaniquement, la production de papier graphique a suivi la courbe de la demande, soit…

Lire la suite : Libération du 25/8/22

Pascal Lenoir

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