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Vivendi et Mediaset condamnés à négocier

Après quatre années de conflit, les deux adversaires veulent la paix. Un américain lorgnerait Mediaset.

Ils ont fini par se parler. Mercredi 9 septembre, Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a appelé Pier Silvio Berlusconi, le patron de Mediaset. Le but: renouer le dialogue en vue de mettre un terme à un conflit vieux de quatre ans. En 2016, les deux groupes avaient noué des fiançailles avec une prise de participation croisée. Mais quand Vivendi a refusé de racheter la chaîne payante Mediaset Premium et a lancé un raid sur 28,8% du capital de Mediaset, une guerre totale a été déclarée. Les deux adversaires se sont battus devant de nombreux tribunaux à travers l’Europe. Mais coup sur coup, trois décisions de justice viennent de donner raison à Vivendi. Le 30 juillet, le tribunal de commerce de Madrid a suspendu le projet de déplacement de Mediaset aux Pays-Bas et enterré le projet de fusion européen «MediaForEurope», qui privait Vivendi de ses droits d’actionnaires. Puis l’arrêt du tribunal d’Amsterdam du 1er septembre a considéré comme abusifs les «droits de vote» multiples prévus par la famille Berlusconi pour verrouiller son contrôle. Enfin, l’arrêt de la Cour de justice européenne du 3 septembre a estimé que la loi Gasparri était contraire à la liberté d’établissement en Europe. Cette loi qui régule les médias depuis 2004 en Italie avait contraint Vivendi à placer 19,9% des 28,8% qu’il détient dans Mediaset dans une structure indépendante, le privant de ses droits de vote…

Lire la suite : Le Figaro du 10/9/20 page 26

Pascal Lenoir

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