En 2024, les sites pirates ont enregistré 216 milliards de visites à travers le monde, selon les dernières données publiées par la société spécialisée MUSO. Cela représente une baisse de 5,7 % par rapport à l’année précédente, où l’on comptait 229 milliards de visites. L’édition numérique, portée par le manga, connaît une envolée, tandis que le piratage musical et cinématographique recule fortement.
Le piratage de séries télévisées reste en tête, représentant 44,6 % du total des visites, mais c’est le domaine de l’édition qui attire l’attention cette année : il capte désormais 30,7 % des accès aux sites pirates, devant le cinéma, les logiciels et la musique, qui se situent à des niveaux bien inférieurs.
Cette dynamique s’observe dans un contexte où, malgré la multiplication des plateformes légales, le piratage en ligne demeure massif. « Chaque jour, les sites pirates reçoivent des centaines de millions de visites », souligne le rapport.
Le mode de diffusion des contenus piratés est quasi équitablement réparti entre le streaming (50,4 %) et le téléchargement direct (49,6 %), montrant une diversité d’usages chez les internautes. Concernant l’origine du trafic, près de 60 % des visites vers les sites pirates proviennent d’un accès direct (URL tapée ou lien enregistré), tandis que les recherches via les moteurs représentent 30,4 %. Les autres canaux (réseaux sociaux, e-mails, publicités) comptent pour moins de 10 %…