La filière forêt-bois recrute partout en France, mais les employeurs ont du mal à trouver des candidats. En Haute-Vienne, une coopérative forestière a ouvert ses portes aux personnes en reconversion professionnelle pour tenter de les convaincre.
Ils sont anciens informaticien, poissonnier ou encore prothésiste dentaire et cherchent une nouvelle orientation professionnelle. Dans les forêts de Haute-Vienne sur la commune de Bonnac-la-Côte, ce jour-là, la Coopérative forestière bois Limousin accueille cinq demandeurs d’emploi inscrits à France Travail. Objectifs de la journée : leur faire découvrir ses différents métiers directement sur le terrain et susciter des vocations.
“Je travaillais en cuisine depuis cinq ans, j’en suis arrivé à la conclusion que ce métier n’était plus fait pour moi, par rapport à l’enfermement, le rythme… J’ai toujours eu envie de travailler dans la forêt pour la proximité avec la nature”, témoigne Eliott, l’un d’entre eux. Le jeune homme de 25 ans souhaite devenir technicien forestier et a déjà une idée des formations à suivre pour assurer sa reconversion. Dans la filière forêt-bois, les opportunités ne manquent pas.
En France, environ 20 000 postes sont à pourvoir dans le secteur, dont douze à Bonnac-la-Côte. “Nous cherchons des ouvriers sylvicoles pour faire les travaux d’entretien de nos plantations, des techniciens pour aider les propriétaires forestiers à mieux gérer leur forêt, des chauffeurs de machines… Nous avons un manque dans tous les domaines”, explique Loïc Dezeyraud, responsable d’agence de la coopérative CFBL, qui anime cette journée découverte.
Selon l’Observatoire des métiers forêt-bois, 67 % des employeurs concernés ont des difficultés à trouver des candidats. Le secteur et ses nombreuses professions semblent méconnus des plus jeunes, d’où l’intérêt de ce genre d’opération de communication. “Échanger avec des professionnels, de la coopérative ou des cabinets de forestiers, cela permet tout de suite d’avoir une vision plus concrète de notre projet”, estime Eliott.
Donner du sens à son métier
Entre la balade en forêt, la présentation des différents métiers et les formations, mais aussi les discussions sur le sens de la profession, ces portes ouvertes élargissent les horizons de ces nouveaux demandeurs d’emploi. “J’ai encore besoin d’étudier ce qu’il est possible de faire ou pas, c’est pour ça que je suis là. Je n’imaginais pas qu’il y avait toutes ces façons de gérer la forêt, qu’il y avait autant de privés investis dedans”, raconte à son tour Pierre.
Cet ancien informaticien souhaite donner du sens au prochain métier qu’il choisira. Travailler dans la gestion forestière pourrait lui offrir cette opportunité. “Le réchauffement climatique est quelque chose de concret, de lancé et qui ne s’arrêtera pas. Planter des forêts et mieux les gérer fait partie des outils que l’on a pour le réduire”, estime-t-il. Pour les convaincre définitivement, la CFBL propose des formations internes, même sans qualification.






































