Ce composant électronique breveté en mars 1974 par le Français Roland Moreno n’a cessé de se réinventer et se démultiplie sur tous types de produits. Près de 50 milliards d’unités seraient en circulation dans le monde.
Elle fait de la résistance. La carte à puce, dont le premier brevet a été déposé par le Français par Roland Moreno (décédé en 2012) le 24 mars 1974, fêtait lundi ses 50 ans. Une aventure jalonnée de transformation et de succès, qui en font aujourd’hui l’un des composants phares de la technologie mondiale, avec plus de 50 milliards d’exemplaires en circulation dans le monde. Selon Eurosmart, pas moins de 10 milliards d’exemplaires de cartes à puce ont été livrés en 2022, un chiffre qui devait rester stable en 2023 selon cet analyste.
L’histoire a commencé en France, avec la carte bancaire et celle pour les cabines téléphoniques, mais la carte à puces s’est vite déployée au sein des mobiles, les documents d’identité (passeports, permis de conduire), badges d’accès, carte Vitale, de transport ou encore les voitures connectées. « Elle a accompagné toutes les évolutions technologiques au fil des ans », estime Benoît Jouffrey, directeur technologique de l’entité identité numérique et sécurité (ex-Gemalto) chez Thales. Aujourd’hui, son usage reste néanmoins largement dédié aux secteurs des télécoms et bancaires (autour de 45 % chacun), les documents d’identité et le secteur des transports se partageant le reste….
Pascal Lenoir
