Près de la moitié des travailleurs de moins de 30 ans ont obtenu au moins un arrêt de travail en 2024, selon le dernier baromètre de Malakoff Humanis. Une situation préoccupante, liée à des problématiques de santé mentale.
L’absentéisme au travail serait-il une maladie de la jeunesse ? Force est de constater que la réponse est plus complexe. Les jeunes sont arrêtés moins longtemps que leurs aînés mais plus souvent pour des problèmes de santé mentale. C’est ce que met en avant le dernier baromètre annuel du groupe mutualiste Malakoff Humanis publié ce jeudi. Celui-ci constate que 49 % des actifs de moins de 30 ans se sont fait prescrire au moins un arrêt maladie en 2024, soit 7 points au-dessus de la moyenne des salariés et 12 points au-dessus de celle des 50 ans et plus. L’absentéisme touche toutefois toutes les classes d’âge, mais certains secteurs et populations en particulier.
Ce baromètre, réalisé en janvier 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 400 dirigeants d’entreprise et 3 000 salariés du secteur privé, révèle que pour les moins de 30 ans – comme pour l’ensemble des salariés – la maladie ordinaire reste le premier motif d’arrêt de travail (44 % chez les plus jeunes et 40 % pour tous les actifs). En deuxième position se trouvent les troubles psychologiques. Après avoir bondi pendant la période Covid, le nombre d’arrêts pour cette raison se maintient à un niveau élevé, mais il augmente pour les moins de 30 ans. En 2024, 22 % d’entre eux ont eu au moins un arrêt lié à des troubles psychologiques. C’est 6 points de plus qu’en 2019…