Citeo, qui gère les déchets ménagers recyclables, s’alarme de l’envolée de l’éco-contribution, dont s’acquittent les entreprises. Une charge qui finit par peser sur les consommateurs.
Demander à avoir moins de moyens financiers – ou que la croissance de ces moyens financiers ralentisse – est étonnant. C’est pourtant la demande de Jean Hornain, le directeur général de Citeo, l’éco-organisme qui gère les déchets ménagers en France. « Le niveau de l’écocontribution que touche Citeo a pris une pente orientée fortement à la hausse ces dernières années, s’alarme-t-il. Ce sont les entreprises (en tout 80.000 entreprises sont contributrices, NDLR) qui mettent les produits sur le marché qui s’acquittent de cette contribution. Mais il est clair que, au final, c’est le consommateur qui paye. Et cette envolée ne pourra pas être tenable très longtemps. »
Citeo a été créé, sous le nom d’Éco-Emballages, en 1992 avec pour but de gérer la part des déchets ménagers qu’il était possible de recycler. En clair : il s’occupe du contenu de la célèbre poubelle jaune. Les entreprises qui mettent les produits de grande consommation sur le marché (comme Coca-Cola, Nestlé ou Danone, par exemple) versent une « écocontribution » obligatoire à Citeo. Ce dernier va dépenser cet argent pour améliorer le recyclage et le réemploi…