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Le compromis d’Arnaud Lagardère pour sauver sa place

L’héritier du groupe de médias négocie la fin de la commandite avec ses actionnaires. Il espère rester PDG encore cinq ans. Mais Lagardère serait alors à la merci des prédateurs.

Une page importante de l’histoire du groupe Lagardère, propriétaire de fleurons français tels qu’Hachette, Paris Match, le Journal du dimanche (JDD) et Europe 1 devrait bientôt se tourner. Arnaud Lagardère pourrait mettre fin à la commandite, ce statut mis en place par son père Jean-Luc Lagardère en 1992 au moment de la faillite de la 5 – feu la chaîne de Silvio Berlusconi –, et qui le rend indélogeable, a révélé Le Point samedi 24 avril. Une information confirmée au Monde. Un accord est sur la table entre lui et ses puissants actionnaires Vivendi, détenteur de 29 % du capital, Amber Capital (20 %), Bernard Arnault (7 %) et le Qatar (14 %). Un conseil de surveillance, qui pourrait l’entériner, est prévu lundi 26 avril.

Tous les détails ne sont toutefois pas réglés. Chez Lagardère, comme chez Vivendi, on prévient que les parties n’ont pas d’accord définitif. Selon nos informations, Arnaud Lagardère serait prêt à abandonner le statut de la commandite en échange de dix millions d’actions, au prix de 22,70 euros le titre, soit un total de plus de 220 millions d’euros. La transaction lui permettrait de se renforcer au sein du groupe qui porte son nom, mais dont il ne détient que 7,3 % du capital. Les autres actionnaires seraient dilués.

Le conseil de surveillance, où Arnaud Lagardère règne aujourd’hui en maître serait remplacé par une gouvernance classique où les actionnaires auraient leur mot à dire. A ce stade des négociations, Vivendi et Arnaud Lagardère nommeraient chacun trois représentants, Amber Capital, Bernard Arnault, et le Qatar un chacun.

Transaction risquée

Arnaud Lagardère a également obtenu de conserver un poste de PDG pour les cinq ou les six prochaines années, un délai qui n’était pas tout à fait arrêté samedi 24 avril. Si tout n’est pas fixé, c’est notamment parce que l’un des actionnaires est loin d’être satisfait des négociations en cours : Bernard Arnault…

Lire la suite : Le Monde du 25/4/21

Pascal Lenoir

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