Les ventes de BD et de manga ont reculé de 9% en volume en 2024. Sans nier la vitalité du marché, les professionnels s’inquiètent de voir les marges s’éroder et le nombre de publications exploser.
Nul doute que le Festival de la BD d’Angoulême, dont le coup d’envoi sera donné ce jeudi, a connu des veilles de lancement plus euphoriques. Entre la polémique sur les dérives supposées de la société organisatrice de l’événement, accusée de « management toxique » dans une enquête de L’Humanité, et le recul du marché, l’atmosphère s’annonce moins festive que d’habitude dans la cité charentaise, où 400 exposants sont attendus. « La conjoncture n’est pas la meilleure », reconnaît un éditeur de bande dessinée.
« Les années sans Astérix sont toujours moins bonnes, relativise Stéphane Aznar, directeur général de Dargaud. Mais il est certain que la consommation des lecteurs de BD a été ralentie en 2024, freinée par l’incertitude politique et les contraintes sur le pouvoir d’achat. » Le traditionnel « pic » des ventes de la fin d’année, beaucoup plus tardif qu’à l’accoutumée, n’a que partiellement compensé la faiblesse des ventes à l’automne….