Contrairement à certains préjugés, les jeunes ne sont pas fainéants. L’Institut Montaigne l’a démontré dans une étude publiée le mois dernier, intitulée « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans ». On y découvre que, contrairement à certaines croyances en vogue, il n’existe pas chez eux de « quiet quitting » – expression en anglais désignant la grève du zèle au travail, dont on accuse souvent la jeune génération.
Au contraire, l’étude démontre que cette dernière a le goût de l’effort. « Les jeunes ne rejettent pas du tout le travail », affirme Olivier Galland, professeur émérite au CNRS et coauteur de l’étude aux côtés de Yann Algan, professeur d’économie à HEC, et de Marc Lazar, professeur émérite d’histoire et de sociologie politique à Sciences Po Paris. Et pour cause, lorsque l’on demande aux jeunes actifs s’ils arrêteraient de travailler s’ils en avaient les moyens, 80 % répondent que non, ils continueraient. « C’est bien le signe que le travail est toujours vu par les jeunes comme un vecteur d’épanouissement personnel, et pas seulement un moyen de subvenir à ses besoins », en conclut le chercheur…