« La Rép » sera absente des kiosques ce samedi 8 février, et il n’y aura pas non plus d’édition numérique. Les deux-tiers du personnel sont en grève pour dénoncer l’absence d’augmentation des salaires envisagée par la direction cette année, et ce comme dans d’autres titres du groupe Centre France.
Un mouvement de grève a débuté ce vendredi au sein du journal La République du Centre. Le principe en a été voté la veille en fin d’après-midi par le personnel en assemblée générale, après l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires. La direction a en effet prévu 0% d’augmentation générale et une très faible enveloppe pour d’éventuelles promotions individuelles (équivalente à 0,4% de la masse salariale actuelle). Le titre appartient au groupe Centre France, qui vient de mettre en place un plan de départs volontaires à La Montagne (pour supprimer 70 postes).
« Un ras-le-bol plus global »
La grève à La République du Centre est très suivie aujourd’hui. « On compte 65% de grévistes, détaille Gaël Danse, déléguée SNJ (Syndicat national des journalistes) à « La Rép' », ce qui correspond aussi plus globalement à un sentiment de ras-le-bol. La charge de travail est de plus en plus lourde, et il n’y a pas de considération en retour. » Les syndicats demandent 4% d’augmentation générale des salaires. Conséquence de cette grève, le journal ne paraîtra pas ce samedi 8 février. Il n’y aura pas non plus d’édition numérique, même si le fil web sera partiellement alimenté.
Des écarts de salaires qui s’accroissent
La République du Centre, qui emploie une soixantaine de personnes, rejoint ainsi le mouvement entamé dès mercredi dans d’autres titres du groupe, Le Journal du Centre et l’Yonne républicaine, où la situation est identique : aucune augmentation des salaires n’est proposée par la direction, qui met en avant « le contexte économique difficile pour la presse écrite et la baisse des ventes. » Le syndicat SNJ rappelle qu’entre 2019 et 2023, « les dix plus hautes rémunérations du groupe Centre France ont progressé de 12 % alors que pendant cette même période, les salaires, hors direction générale, ont augmenté entre 2,5 et 4%. »