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Crise en Italie : trois semaines après la rentrée, toujours pas de manuels scolaires

En Italie, les cours ont démarré depuis plus de trois semaines, mais pour les élèves du primaire, un couac entache la rentrée : les livres scolaires ne sont toujours pas arrivés. Paolo Ambrosini, président de l’association des libraires italiens déplore une situation au « retard sensationnel ». Tout cela provoqué par un retard des éditeurs, qui n’ont pas encore fourni les documents…

Les professeurs des écoles, quelque peu désemparés, pallient le plus urgent, avec les moyens du bord. Pour autant, la situation présente quelque chose d’exceptionnellement inquiétant. De fait, indique l’Association des libraires, six commerces sur dix font état de retards sérieux dans la livraison de manuels scolaires. Enseignants et parents savent bien que, traditionnellement, rentrée ne rime pas avec ponctualité. Mais les années passées — même en 2020 — ces délais écoulés n’excédaient pas 7 à 10 jours.

Cette fois-ci, les manuels de mathématiques, d’histoire, ou de géographie, sont aux abonnés très absents.

Paolo Ambrosini explique à Il Fatto quotidiano, que les enseignants jonglent avec des ressources numériques et des textes qu’ils sélectionnent — imprimés et distribués aux établissements scolaires par les éditeurs. « Ils sont gratuits, aux frais de la municipalité. Mais ce n’est pas l’usage : la raison de ce retard sans précédent n’est donc pas claire. »

La législation prévoit, logiquement, que le personnel enseignant dispose de manuels adaptés aux âges des élèves — après une sélection de commissions et de conseils scolaires. Cette opération est effectuée entre avril et mai, et permet de définir les ouvrages utilisés en classe à compter de la rentrée.

Repenser la chaîne d’approvisionnement

Pour l’achat, les ouvrages sont gratuits pour les parents — la municipalité fournit en effet un coupon par lequel, en librairie, on peut se procurer les documents. La livraison s’effectue alors directement à l’école, dans un procédé vertueux, sur le papier. Mais Paolo Ambrosini considère que ce modèle n’est plus opérationnel, et « ne profite qu’aux éditeurs ». Il rappelle que, durant l’année pandémique 2020, l’édition a tout de même réalisé 16 % de croissance. Le moment serait donc venu de faire en sorte que cette approche profite à toute la chaîne…

Lire la suite : Actualitté du 4/10/21

Pascal Lenoir

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