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La nouvelle imprimerie de la Banque de France devrait finalement voir le jour

La CGT a décidé mardi de rejoindre les autres organisations syndicales en mettant fin au conflit lié au projet d’usine de fabrication de billets à Vic-le-Comte, en Auvergne. La Banque de France devrait ainsi entériner vendredi le maintien du projet.

L’espoir renaît pour le projet de nouvelle imprimerie de la Banque de France. Après sept mois de bras de fer avec l’institution, la CGT a décidé mardi de mettre un terme au mouvement de grève et de signer l’accord sur le plan de compétitivité lié à la future usine de billets de Vic-le-Comte, en Auvergne. Les deux autres organisations syndicales, CFTC et CFE-CGC, ont signé le protocole de fin de conflit la semaine dernière.

Toutes les conditions sont ainsi réunies pour que la Banque de France entérine vendredi en conseil général le maintien de ce projet à 250 millions d’euros, baptisé « Refondation », jusqu’alors en péril. « Nous nous félicitons que les propositions de la direction, élaborées avec l’ensemble des organisations syndicales, aient fini aujourd’hui par recueillir l’accord de toutes celles-ci », indique la Banque de France.

Annoncé en 2018, le projet vise à construire une nouvelle imprimerie sur le site de Longues, à Vic-le-Comte, à côté de la papeterie de l’institution, et d’y déménager les activités de fabrication de billets et de logistique fiduciaire actuellement basées à Chamalières. L’usine de Chamalières, vieille de plus de cent ans, n’est en effet plus tout à fait adaptée aux besoins de production.

« On a obtenu l’essentiel »

« Les assemblées générales ont décidé de lever le mouvement car on a obtenu l’essentiel », déclare Hugo Coldeboeuf, délégué syndical de la CGT Banque de France.

Le plan de compétitivité du projet prévoit en effet de réduire le nombre d’imprimeurs autour de certaines machines de 4 à 3. Les partenaires sociaux ont obtenu que ce changement n’intervienne pas avant le démarrage de la nouvelle usine de Vic-le-Comte, et seulement à condition « d’une automatisation satisfaisante et qui aura été validée par un ergonome », souligne Yannick Guillemaud, représentant du personnel au conseil général de la Banque de France.

Cette technologie est encore au stade de prototype selon les syndicats, qui craignent une détérioration de la santé des employés concernés.

Un groupe de travail, intégrant notamment des imprimeurs et la médecine du travail, sera chargé du suivi de la mise en oeuvre de ce nouveau matériel d’impression. « Quand ce groupe considérera que l’automatisation donne de bons résultats, c’est-à-dire n’aggrave pas le risque, on passera à trois », poursuit Yannick Guillemaud.

Si une voie de sortie du conflit a été trouvée, la CGT, dernier signataire de l’accord, regrette l’inflexibilité de l’institution concernant l’indemnisation des jours de grève. La Banque de France a décidé d’accorder une prime de 500 euros à l’ensemble des imprimeurs. « Pour nous, elle aurait dû prendre en charge au moins partiellement les heures de grève, mais elle a refusé le principe », déplore Hugo Coldeboeuf.

 

Lire : Les Echos du 18 juillet

 

Jean-Philippe Behr

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