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Le casse-tête de la consolidation dans la grande distribution

L’état du marché rend des fusions inéluctables, selon la plupart des acteurs. Mais les structures de contrôle des enseignes complexifient et retardent leur réalisation.

Caramba, encore raté! L’échec du projet d’OPA d’Auchan sur Carrefour, révélé le week-end passé, a agité protagonistes et autres acteurs de la distribution alimentaire tout au long de la semaine. Et pour cause. C’est la troisième fois en cinq ans qu’un mariage achoppe. En 2016, Système U et Auchan étaient sur le point de s’unir, mais le distributeur nordiste a renoncé au pied de l’autel. En septembre 2018, les pourparlers en vue d’un mariage entre Carrefour et Casino, initiés par Alain Minc, ont vité été interrompus, laissant amers les deux camps, notamment Carrefour, qui rêvait d’une acquisition.

Si tant de combinaisons ont été envisagées, c’est que le secteur n’a rien d’une sinécure. Près d’une dizaine d’acteurs s’affrontent sur un marché qui n’augmente pas. Avant la pandémie, les achats des Français reculaient en volume de 1,4 % et ne progressaient en valeur que de 0,8 %. Pourtant, les acteurs n’ont cessé d’ouvrir des supérettes de proximité sans fermer d’hypers. Le parc de magasins est devenu trop grand, alors que de plus en plus de ventes se font sur internet. De nouveaux acteurs s’invitent sur les poches de marché en croissance, telles ces start-up (Gorillas, Flink, Cajoo) livrant les clients urbains en 15 minutes. Ils menacent les magasins de proximité. Pour ne rien arranger, la plupart des enseignes se sont engagées dans une guerre des prix qui lamine leurs marges, alors que la digitalisation du métier requiert des investissements considérables…

Lire la suite : Le Figaro du 18/10/21 pages 26 et 27

Pascal Lenoir

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