Après une phase d’expérimentation à succès, le gouvernement va généraliser ce dispositif. Organisé partout en France, il vise à écouter les peurs et interrogations des citoyens, et éviter une fracture de la société.
« Moi, je ne sais pas utiliser l’intelligence artificielle », lâche timidement Michèle, demandeuse d’emploi. « Même en ayant été formée, je me sens complètement larguée », reconnaît de son côté Catherine, cadre dans une entreprise. « Comme je suis dyslexique et dyspraxique, j’ai commencé à me servir de l’IA pour corriger mes fautes, raconte Farouk, médiateur social. J’en ai entendu parler pour la première fois sur les réseaux sociaux ». « Dans mon métier, l’utilisation de l’IA interroge beaucoup, déclare Armand, avocat. Des outils permettent déjà de rédiger des ébauches de contrats. Demain, ils serviront peut-être à répondre à des questions à notre place.»
En cette après-midi glaciale de janvier, la Maison de l’emploi, de l’insertion et de la formation Paris-Saclay de Massy (Essonne) déborde d’invités. Une trentaine de personnes discutent à bâtons rompus d’intelligence artificielle. Les chaises blanches et orange sont disposées en cercle. Clara Chappaz, ministre du numérique, s’improvise animatrice. « Il faut croire dans les atouts de cette technologie qui peut être un facteur d’inclusion, déclare la ministre, qui en profite pour jouer les VRP des start-up françaises (Mistral, Wandercraft…). Pour cela, il faut comprendre ces mutations, former et rendre accessible la technologie »…