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Toujours moins de cartes de presse en France

Les statistiques de la Commission de la carte de presse font état en 2018 d’une baisse du nombre de journalistes professionnels en France, une constante sur dix ans. Dans le même temps, la proportion hommes-femmes se rapproche de l’équilibre 50-50.

Toujours moins de cartes de presse en France

Tous les ans, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) attribue (ou pas, selon ses critères) la fameuse carte de presse aux journalistes travaillant pour les médias français. Les statistiques sur la « promotion 2018 » nous apprennent qu’elle était forte de 35 297 encartés, mais aussi quelques autres informations sur une profession pas toujours bien connue.

Plus d’hommes (mais moins qu’avant) que de femmes

C’est une constante depuis de longues années : il y a plus de journalistes hommes que femmes. En 2018, 18 687 cartes de presse ont été attribuées à des hommes, soit environ 2 000 de plus qu’à des femmes. Un écart tempéré par les nouveaux venus dans la profession, qui sont plutôt des nouvelles venues – près de 55% des premières demandes validées en 2018 l’ont été pour des femmes (975 contre 813 hommes). Conséquence logique : l’écart entre le nombre de journalistes hommes et femmes se réduit. Il y a dix ans, les premiers représentaient 55,6% des cartes de presse, contre 44,4% pour les secondes. Aujourd’hui, le rapport se situe plutôt à 52,8-47,2.

Moins de journalistes… pour l’instant ?

Une réduction de l’écart qui ne s’explique pourtant pas par une hausse des cartes de presse attribuées aux femmes : leur total navigue autour de 16 500 depuis dix ans. C’est en réalité les effectifs masculins qui chutent, et avec eux le nombre total de journalistes encartés. De 37 841 journalistes possédant la carte de presse en 2009, on est tombés à 35 297 en 2018, soit une baisse de presque 7% des effectifs (et de plus de 11% du contingent masculin). Néanmoins, la CCIJP insiste sur le fait que les premières demandes repartent à la hausse depuis deux ans. Tombées d’environ 2 000 en 2009 à 1 500 sept ans plus tard, elles sont remontées l’année dernière à 1 788.

Une profession parisienne

Enfin, le dernier enseignement des statistiques fournies par la CCIJP est la très forte concentration des journalistes à Paris, où sont situés les sièges de tous les médias nationaux, presse écrite, radios ou télés. Sur les 35 297 journalistes encartés en 2018, 20 114 travaillaient en Ile-de-France, soit une proportion écrasante de 57% des cartes de presse. Les 43% restant sont disséminés aux partout dans le pays, particulièrement en Bretagne (plus de 1 200 cartes) et autour de Lyon (un gros millier) ou en Aquitaine et dans les Pays-de-la-Loire (un peu moins de 1 000).

Lire : Libération du 20 février

 

Jean-Philippe Behr

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